Les marchés avaient terminé l’année 2012 à scruter le « fiscal cliff » américain. Ils ont débuté 2013 à analyser la solution temporaire trouvée puis sont restés en mal d’informations hormis à la fin du mois avec l’amorce des publications des sociétés américaines.
Bref, un mois relativement calme au cours duquel le consensus va dans le sens de l’investissement en actions au regard : 1/ du rendement des obligations et 2/ de la reprise attendue aux USA et en Chine.
Dans ce mouvement haussier, le Small Caps ont surperformé non pas tant du fait d’un newsflow plus favorable mais probablement en raison d’un effet rattrapage ainsi que d’un sentiment global moins averse aux marchés actions qui joue donc positivement sur les Small Caps délaissées l’an dernier, pénalisées, entre autres, par leur moindre liquidité.
En termes de volumes échangés, le recul se poursuit mais dans une moindre mesure qu’en 2012. Toutefois, l’effet de base devrait être dorénavant plus favorable. Les investisseurs, bien que le sentiment général soit plus porteur, demeurent encore en retrait.
D’un point de vu valorisation, le marché semble proche de son prix et il faudra observer ce point car cela peut induire une certaine fragilité en cas de mauvaises nouvelles d’ordre macro-économique.
Le consensus, quant à lui, a peu ou pas évolué depuis décembre. Le manque d’annonce justifie ce statu quo et nous laisse perplexe pour 2013 notamment concernant l’indice CAC 40 car l’effet de base ne lui sera pas favorable à l’inverse des Small. Nous continuons donc de penser qu’une vague d’ajustements à la baisse va s’opérer ce qui pourrait être le signal d’une pause dans le rebond constaté des indices. Néanmoins, selon nous, le marché a déjà anticipé les révisions à venir et pourrait donc préférer accorder plus d’importance aux nouvelles macro-économiques.
Pour conclure, un mois de janvier classique en termes de performances mais bien creux en termes de newsflow. Le sentiment général est plutôt positif mais on sent un certain flottement. Est-ce que les opérateurs reprennent leur souffle après une année 2012 bien riche en rebondissements ? Probablement. Désormais, le marché a besoin d’une vraie direction et c’est, selon nous, ce qui lui fait défaut même si le pire semble avoir été évité. Après, une nouvelle donne semble doucement apparaître : le fait qu’il faille s’accoutumer d’une Europe avec peu ou pas de croissance le temps qu’elle règle ses problèmes structurels. Et cela prend du temps.